Publié dans Editorial

En guerre 

Publié le mardi, 18 octobre 2022

Le pays va en guerre. Un combat de tous les jours, dans tous ses états ! Qu’on le veuille ou non, tous les hommes et toutes les femmes, petits ou grands, jeunes ou vieux, qui vivent dans ce pays partagent en commun le même destin. Et ont ainsi le même combat, la même guerre. Guerre contre la pauvreté. Bataille sans pitié contre toutes formes de malversations. Contre la corruption, l’impunité. Combat contre l’insécurité. Lutte sans merci contre les exactions de quelque nature que ce soit. De VBG en rapts ! De vols d’organe en crimes barbares ! Contre les feux de brousse ou autres, etc.  Bref, le pays va en guerre. Une guerre totale pour tout le monde et contre tous les maux.

 

Suivant l’ordre des priorités qui prévaut dans le pays, la bataille économique est la première guerre qu’il faut affronter. Des suites de crises sanitaires prolongées plombées par les impacts de la guerre en Ukraine, la relance économique s’impose comme l’urgence qui passe avant tout. Un défi colossal et compliqué que le pays tout entier a à surmonter. La misère intenable plonge la population dans des conditions de vie insupportables. Déjà, avant la pandémie et la guerre, Madagasikara se débat contre une pauvreté parfois inhumaine. Ainsi, la guerre contre la misère est déclarée et tous sans exception doivent descendre au front sinon retrousser les manches ! Le Chef de l’Etat Rajoelina court dans tous les sens, monts et vallées à travers les 23 Régions de la Grande île. D’un pays à l’autre. D’une conférence à un forum. Au Palais des Nations unies. Et tout cela, afin de mener à fond et sans état d’âme la guerre contre la pauvreté du pays. Et chacun d’entre nous, opérateurs économiques, simples citoyens, doit apporter notre part effective dans cette guerre sans pitié.

La lutte contre l’insécurité vient immédiatement après ou plutôt en parallèle avec. Ce qui, d’ailleurs, rend compliquée la guerre dans la mesure où il faudra mener un combat sur deux fronts et même plus. La guerre contre les ennemis de la Nation, les dahalo de tout acabit, se durcit. Des fois, on a l’impression que les bandits semblent plus puissants que les Forces de la Défense et de la Sécurité (FDS). Apparemment, ils disposent d’un arsenal de guerre et d’une force de frappe plus efficaces. Le concours contributif de la communauté villageoise et des organisations à l’intérieur des quartiers aident considérablement les FDS à maitriser ce mal qu’est l’insécurité. Au fait, c’est une affaire de tous !

La guerre contre toutes formes d’exactions. Des rapts aux VBG. Des vols d’organe aux trafics des richesses naturelles endémiques. Mais également, les détournements de deniers publics dont les gros poissons courent toujours. L’éternel combat contre la corruption dans tous ces aspects relève des efforts de guerre de longue haleine. Le drame, l’ennemi semble difficile à cerner. Au contraire, il gagne du terrain. La complicité corporatiste au sein des Corps de métier dans l’administration, une des causes de la difficulté, favorise le « crime » et donne le feu vert à l’impunité.

La lutte contre les feux de brousse, cerise sur le gâteau,  handicape lourdement tous les efforts. Ils pénalisent la lutte pour la sauvegarde du patrimoine national et l’avenir du développement durable de la Nation.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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